Cette année, l'anniversaire de Zolimari on l'a fait un peu comme d'habitude mais en pas pareil.

J'ai pris bien soin de ne pas souligner que la date approchait, histoire de voir si certain(e)s avaient vraiment besoin qu'on leur tienne à ce point la main pour faire comme si ... Résultat, y a des textos a priori spontanés qui manquent ! C'est bien, ça permet de remettre des gens à leur juste place.

Ensuite, j'avais prévu de lui faire une soirée surprise dont il se doutait mais pas forcément dans la configuration qu'il attendait. Il croyait à une sortie dans Paris, il n'en fut rien. Il s'attendait aussi à un dîner surprise avec des gens attendus, il fut question d'un buffet d'une dizaine de personnes.

Il a été gâté et j'ai même réussi à le toucher au coeur avec un cadeau qui m'a été livré samedi matin, il était temps.

Oui, ça y est : la semaine maléfique des quatre anniversaires est terminée et cela s'est achevé en m'achevant. Outre le fait qu'il fut largement question du fait que je ressemble à un tonneau, il y eut hier le fameux déjeuner des anniversaires des quatre fantastiques : ma nièce, mon frère, ma belle-soeur et Zolimari. Et comme de coutume, ma Môman en avait fait un régiment à telle enseigne que lorsque le plat vint sur la table [un poulet Massala], c'était déjà l'horreur. Mais lorsque le gâteau a surgi ...

Oui parce que bon, ce gâteau est beau et c'est du travail, je te le concède. C'est limite assez paroxystique d'un gâteau d'anniversaire pour gourmands. Sauf que c'est immangeable. Déjà à couper, cela relève de l'enfer [les parts avec les Dragibus, c'est au delà du bonheur, crois-moi], mais alors à manger, ce serait presque moins pire que de manger des cuillères à soupe de sucre cristal. Du coup, pour Zolimari qui fait un régime sans sucre, je ne te cache pas qu'il a pris cher.

Par contraste, le mal que la dame pas commode s'était donné la veille pour faire un succulent gâteau à la framboise sans sucres ajoutés, c'était le jour et la nuit. Elle n'a d'ailleurs pas manqué de me faire remarquer que les contraintes des uns n'étaient pas les contraintes des autres.

On ne peut pas dire que je n'aime pas le sucré [je suis très corruptible en la matière]. Mais là, c'était trop. Limite, j'en ai fait un coma juste après ...

Le seul avantage de tout ça, c'est que je n'ai pas eu besoin de manger hier soir et que les anniversaires sont terminés ! Ouf, libéré, délivré !!!

Tto, sans sucres ajoutés non plus désormais

D'ici quelques jours, j'aurai quitté ou adapté plusieurs paramètres de certains réseaux sociaux.

L'hyper connexion n'aura plus lieu d'être puisque, très franchement, j'ai déjà désynchronisé plusieurs d'entre eux depuis quelques mois. C'est dire si le scandale Facebook tombe à point nommé pour m'encourager un peu plus dans cette voie.

Sauf qu'il faut savoir aussi ne pas s'arrêter à ce comportement moutonnier : Facebook est horrible mais il y a bien équivalent par ailleurs et c'est aussi à cela que je me suis attaqué. Ainsi, petit à petit, je confidentialise un peu plus, je débranche certaines autorisations, je remise les licences accordées jadis.

Les réseaux sociaux n'ont de sociaux que le nom, véritables pompes à informations personnelles qu'ils sont. C'est donc pour cela que j'en ai une utilisation dépersonnalisée au mieux mais ce n'est pas encore assez. Aussi, d'ici le 1er juillet, j'en aurai corrigé certains effets.

A côté des réseaux, il y a aussi les boites mails. En bon geek que je suis, j'ai au moins une quinzaine d'adresses et pas forcément chez des gens recommandables. Je m'amuse donc à fouiner, demander des historiques et moduler la confidentialité de tous les services. Chez Twitter, j'ai dégommé près de 250 abonnements que je ne suivais pas vraiment pour redescendre au niveau de ceux qui me suivent.

J'ai migré mon moteur de recherche vers quelque chose qui soit moins intrusif que Google et ça fonctionne très bien [à quelques exceptions près]. Je m'amuse à sortir des logiques d'éparpillement numérique pour, en définitive, mieux gérer le flux des données inévitables que je laisse ici et là. Qu'on ne s'y trompe pas, je n'ai pas basculé dans la paranoïa orwelienne pour autant, mais je reprends un peu la maîtrise de tout cela. La quantité ne fait pas la qualité ...

Au programme des jours à venir, je continuerai le nettoyage de printemps avec forcément des effets indésirables mais c'est ainsi.

Tu me diras que c'est assez paradoxal de faire ça quand on paye avec son meilleur téléphone du monde ou qu'on se jette sur toutes les nouvelles applications possibles et imaginables au point de se faire géographiquement traquer  ... oui, mais ça m'amuse de permettre à certaines applications de le faire pour me raconter des choses sur moi. De toute façon, les 863 applications qui sont dans mon téléphone aujourd'hui ne vont pas échapper au vent frais qui souffle en ce moment !

Tto, en plein ménage

Post-it, because you deserve it !

- Cette chaise de bureau m'énerve : je suis certain depuis 4 jours qu'elle a été baissée. C'est probablement imperceptible pour le commun des mortels, mais quelque chose a changé.

- Tiens, je serai dans le sud-ouest fin mai ... on va se marrer avec les grèves mais bon.

- Ma cure d'absence de sucre [malgré l'épisode dominical] se poursuit gentiment et je tiens !

- Oh qu'il est content d'aller à une visite privée du Louvre avec l'expo Delacroix ... oh oui, il est content !

- J'ai encore réussi à me blesser en prenant une Autolib' ce matin. Du coup, j'ai passé mes nerfs sur l'opératrice qui avait l'air d'être une sacrée connasse ...

- Je suis, furieusement, en train de renouveler mon stock de tshirts et j'avoue être particulièrement content de mes nouvelles acquisitions qui devraient m'autoriser à me débarrasser de certains autres.

- Je crois que je suis bientôt prêt à basculer : la domotique va être mon nouveau passe-temps.

- En fait, je n'ai pas/plus envie de publier mon réquisitoire sur Yann Barthès, c'est devenu trop priceless ...

- On entend quand même de ces trucs ... une réunion avec des délégués syndicaux qui racontent n'importe quoi, ça je suis habitué mais qu'ils prennent la mouche ensuite parce qu'on ne les prend pas au sérieux et jouent les précieuses alors qu'ils se vautrent dans la caricature de ce qu'ils sont, c'est sidérant.

- Ce soir, j'enduis ... je répète, j'enduis et bien large en plus !

- Il parait que demain soir, on va voir un bogoss qui a un bel organe. J'en connais deux qui frétillent déjà comme des pucelles ! [Je me rends compte que c'est hyper interprétable ce que je viens de dire ... rhooo, j'ai pas fait exprès évidemment ...]

- Je crois qu'on a une hôte pour tout le wikende dis donc ! On va encore pas dormir, se raconter plein de trucs et aussi rire pas mal. C'est bien : c'est exactement ce qu'il me faut.

Tto, qui poste des hits

Si je t'avais dit, il y a 6 mois, que Kim irait en Corée du Sud, tu ne l'aurais pas cru et tu te serais moqué de moi en m'expliquant que ce n'est pas comme cela qu'on conjure les spectres ténébreux d'un troisième conflit mondial. Bon de toute façon, je ne t'aurais jamais expliqué que nous aurions basculé à ce point de l'ombre à la lumière, des perles de sueurs sur les cols de chemise des ambassadeurs à la photo historique. Et pourtant, ce matin, il n'y a pas qu'un lapin qui a tué un chasseur, il y a aussi Kim Jong-Un qui a foulé pour la première fois le sol sud-coréen, en plein soleil, radieux [Kim, pas le soleil] et posant clairement pour la postérité comme étant l'homme de la détente après avoir été le cauchemar des chanceleries occidentales puisqu'il se plaisait à exciter Donald qui voulait lui montrer qu'il en avait une plus grosse que lui.

Cette minute historique où Kim Jong-un a franchi la frontière entre les deux Corées...pic.twitter.com/UiCgeak78Z

— Denis Cosnard (@DenisCosnard) 27 avril 2018

Du coup, c'est plus facile aujourd'hui de faire un #TGIF de compétition quand on voit d'où on part et puisque tu as l'esprit tout embrumé d'une telle émotion !

Qu'est ce qu'on rigole quand même ... Geneviève, la cacochyme au chapeau qui ne permet plus l'oxygénation du cerveau depuis bien longtemps, qui vient nous donner des leçons sur l'utilisation respectable du corps de la femme alors qu'elle s'est complue à les faire défiler en maillots de bain pendant des décennies en leur faisant réciter qu'elles voulaient être "esthéticiennes et travailler dans la co ...mmu ...nication", celle-là même vient à présent nous expliquer que c'est le grand soir, ayé ... de sa maison de Saint-Cloud [il m'arrive de la croiser dans sa voiture, avec son chapeau figure-toi], cette fois c'est clair, la révolution est en marche parce que le petit peuple n'en peut plus. Celle qui allait sur les plateaux de Morandini ou Fogiel déverser sa bile, se flanque désormais de Florian le Patriote, pour ensuite le lâcher parce que tu comprends, elle n'a rien à voir avec l'extrême droite et son mari cachait des juifs d'abord ! Sauf que Geneviève ferait mieux de sucrer des fraises plutôt que d'expliquer que "Ceux qui ont des barbes ressemblent à des djihadistes parce que c'est leur signe de ralliement" ... voila voila ...

Musique du TGIF, c'est toujours du lourd et même du très lourd. Et c'est le grand retour de Mary L [c'est à cela qu'on reconnait les lecteurs fidèles, ceux qui savent ont déjà eu les oreilles massacrées par Mary L] ... et là, on bascule carrément dans la planète Mary L ... y a donc plus rien à faire !

Que te faut-il pour être heureux ? Bah oui hein ... ça fait des années que tu cherches, des lustres que tu te demandes et là d'un coup, tu crois que je vais t'apporter la réponse ? Bah bien sur ... c'est le TGIF ! Et donc forcément, tu vas apprendre ce qui va te rendre heureux dis donc ... T'es prêt ? C'est dans une fraction de seconde, juste après que j'ai fini de tirer la ligne pour le plaisir hein, nan parce que bon, tu me connais, j'aime aller droit au but, sans faire de chichis ... bref : prends ton numéro de téléphone et hop, tu vas savoir !

Bon je te le dis, j'ai regardé pour plein de monde : ça marche pour plein de gens dans mon répertoire mais cureisuement, pour Zolimari comme pour moi, ça marche moins bien. Je m'interroge du coup ...

T(to)GIF

Pop UP s'enrichit aujourd'hui d'une nouvelle rubrique toute neuve et qui pourrait bien revenir cet été toutes les semaines : SMS pour "Salut Mes Séries". Toute l'actualité des séries [et elle est chargée cette semaine], c'est dans les NIOUZES de Pop UP et c'est maintenant.

- Showtime renouvelle "Billions" pour une 4ème saison.
- Vincent Dedienne n'en finit plus d'exploser partout. Il sera à l'affiche de la prochaine série "Vingt Cinq" qui sera diffusée sur OCS, et qui sera présentée au cours du Festival Series-Mania.
- "Utopia" aura bien son remake US mais ce ne sera pas sur HBO. C'est Amazon qui remporte la mise, DAvid Fincher n'étant toujours pas au générique.
- M6 veut surfer sur le succès de "Fais pas ci, fais pas ça" et commande "Remix" avec Grégory Montel [vu dans "Dix pour cent"].
- HBO arrête "Here and now", la série lancée cette année, après des audiences catastrophiques.
- "Moins que zéro", adaptée du roman de Bret Easton Ellis, sera une série pour Hulu.
- C8 a trouvé son incarnation pour sa série "Les ombres rouges" : Raphaël Lenglet [déjà vu dans "Candice Renoir"] ... production Cyril Hanouna.
- Jack Ryan n'a pas encore été diffusée qu'Amazon Prime Video en commande déjà une seconde saison. Lancement le 31 août 2018.
- Difficile de passer à côté de l'info cette semaine mais bon ... "Sense8" revient pour son épisode final le 8 juin 2018.
- Dernière toujours, la saison 8 de "Homeland" sera bien la dernière.
- "Ash vs Evil Dead" c'est fini, Starz a mis fin à la série après 3 saisons.
- "Scandal" s'est achevé devant 5,4 millions de téléspectateurs, par un épisode que les critiques trouvent médiocre. Le premier épisode avait réuni 7 millions de téléspectateurs il y a 6 ans ... Du coup, Shonda Rhimes a confirmé qu'il n'y aurait pas de spin-off même si un perosnnage pourrait rejoindre "Murder"
- Pas de saison 3 pour "Marseille", NETFLIX jette l'éponge ... comme pour "Seven seconds". En revanche, "La Casa de Papel" aura bien sa saison 3 en 2019.
- "Glow" entamera sa saison 2 le 29 juin sur NETFLIX.
- CANAL+ fait main basse, avec 20th FOX Télévision, sur les droits des séries FX pour leurs saisons à venir. Du coup, "Pose", "Sons of Anarchy" comme "Better things" intégreront les antennes du groupe.
- A côté de ça, "NCIS" repart pour une seizième saison, toujours avec Mark Harmon ...

Tout le monde à poil le 7 juin 2018, à partir de 21h35 sur OCS ! La chaîne du Groupe Orange qui marque de plus en plus de points avec sa programmation et ses productions originales diffusera "Nu". Déconseillée aux moins de 16 ans et réalisée par le Français Olivier Fox, la série raconte l'histoire d'une société, en 2026, où les citoyens sont obligés de s'afficher nus en public pour faire preuve de transparence. Un moyen de combattre le terrorisme et d'éviter que quiconque ne dissimule des armes ou une ceinture d'explosifs. De son côté, Franck, un homme dans le coma, se réveille après plusieurs années, nu. Oui mais voilà, lui qui a connu le monde d'avant, habillé, va devoir s'adapter à la nouvelle norme ...

La semaine prochaine, c'est une spéciale Eurovision ...

Hier soir, en jouant, je suis parti ailleurs à un moment. J'ai regardé ma copine Vi et je me suis dit que ça fait chaud au coeur d'avoir des gens comme ça autour de soi. Quelques heures plus tôt, au cours d'un brunch, nous discutions à bâtons rompus sur sa vie, ses emmerdes et ses journées marathon. Il y a 7 ans, elle était avocate d'affaires dans un cabinet prestigieux [quoi que critiquable] du VIIIème arrondissement, depuis elle a ouvert un bar à vin à Montpellier et sa vie a considérablement changé.

Je la regardais et je me disais que j'avais bien fait de la choisir comme témoin de mon mariage. C'est vrai que je n'ai pas eu grande peine à choisir mes deux témoins ... Voilà deux jours qu'elle était arrivée, deux jours qu'on n'arrête pas à se coucher à des heures pas possibles, à bourlinguer tout partout comme des hyperactifs ... et pourtant, malgré la fatigue, il est où le problème ? En sortant du brunch, arpentant le boulevard Edgar Quinet, elle s'est retournée vers Zolimari et moi et nous a regardé en nous disant "J'voulais vous dire que tous les deux, je vous aime. On ne le dit jamais assez, alors voilà, je vous le dis."

Il faut dire que c'est vrai : on est quand même des amours ! On lui a trouvé un resto africain vendredi soir, samedi matin on a bien lézardé, samedi aprèm on est allé voir un grand malade qui ne l'est plus beaucoup, et puis on a fait 1h45 de massage thaïlandais chacun pour finir à faire une soirée canap devant un film dano-germano-suédois et se finir dans un Mario Kart de feulie. Hier, on a brunché, on l'a traînée voir Jérôme Commandeur pour son avant-dernière et on a lui a organisé une soirée jeux de société où les mains en ont pris plein la gueule et j'ai gagné de peu en jouant le pirate qui n'est allé qu'une seule fois chez les putes. A 00:15, nous étions encore en train de discuter du fait qu'on n'arrive pas à maigrir mais c'est pas si grave finalement.

Oui, qu'il s'agisse de ses venues à Paris ou de nos excursions punitives à Montpellier, on passe toujours de bons moments et c'est vrai que j'aime bien la choyer. Le massage, c'est une idée de Zolimari mais j'ai trouvé ça nickel parce qu'elle avait besoin de se ressourcer. Un peu comme il y a deux ans où pour son anniversaire, on a décidé de la mettre dans un avion avec nous pour découvrir New-York ! Bah oui, on est comme ça nous ... quand on aime, on ne compte pas.

Du coup, on ne s'est pas privés : on a descendu quelques bouteilles, bien mangé jusqu'à un St Honoré et ce midi, je file la rejoindre pour partager un dernier moment de convivialité avant qu'elle ne reparte. Ce sont de petits moments magiques dont je comprends qu'ils ne soient pas compréhensibles, mais c'est un peu ça l'oxygène. Hier, Jérôme Commandeur, dans la conclusion de son spectacle au cours de laquelle il s'imagine mort et contemplant ceux qui vivent encore, a parlé d'un truc que je ressens beaucoup : avoir des amis, des proches, c'est un peu comme être un funambule sur la corde de la vie et continuer à marcher. Parfois, on commence à perdre l'équilibre et puis hop, y a quelqu'un qui te prend par la main et te remet d'applomb pour te permettre de continuer à avancer. Vivi et moi, c'est un peu ça. On est les regards bienveillants l'un pour l'autre, discrètement, sans faire trop d'histoires ni trop de bruit mais en disant ce qu'il faut, avec une économie de mots mais probablement toujours au bon moment.

J'ai cette chance formidable d'avoir autour de moi des personnes qui me rassurent. Ce Vikende m'a rassuré encore une fois, autant que je pense il lui a fait du bien, il nous a fait du bien, aussi bien à elle, que moi et que Zolimari [qui se plaît à dire qu'elle me préfère à lui, alors que je n'en suis pas si certain ... le fait est qu'elle voit les choses davantage comme moi que comme lui]. Cela me confirme que je fais bien d'être aussi exigeant qu'on l'est avec moi, on touche ainsi à la richesse ultime de ce qui est le plus précieux. Comme le dit la chanson, on n'est riche que de ses amis, c'est dit ...

Tto, raVivi

J'étais en CM1 je crois. La fête de l'école était annoncée et, comme cela arrivait parfois, un spectacle avait vocation à se dérouler avec la généreuse participation des élèves. Ah, il faut dire que les beaux jours arrivant, l'ambiance était un peu plus légère, les jeux quasiment faits pour ceux qui passeraient en classe supérieure tandis qu'un faux suspense alimentait encore les relations de certains avec l'institutrice essayant de les sauver des eaux. Ainsi donc, on allait danser sur une grande scène ...

Le choix de la musique permit d'inscrire ce qui fut ma première prestation dans l'univers pop française des années 80, celui qui bercera la suite de ma vie, qui marquera du fer rouge certaines émotions. Chanson rythmée, des choeurs qui ne le sont pas moins, y a pas à dire, c'est facile. Pour la chorégraphie, il fut fait appel à l'une de mes camarades, pas n'importe laquelle. C'est celle pour laquelle j'avais plus qu'un gros coup de coeur : elle était belle comme un jour, sa mère avait un charme incroyable et nous nous entendions bien. C'est ainsi qu'elle me prit sous son aile et essaya de rendre la souche que j'étais [et que je suis demeuré être] un peu plus fun, un peu plus vivante et surtout un peu plus en phase avec les percussions.

Dans le dispositif, elle insista pour que je fus juste derrière elle qui se trouvait tout devant comme pour donner le la à tout le monde. Nous étions une vingtaine, tout le monde était disposé en pyramide dont elle était le sommet en pointe vers le public.

Les répétitions furent chaotiques mais j'étais motivé : je ne voulais pas la décevoir. Elle faisait de la danse, moi pas du tout et déjà, j'entendais les autres railler le fait que j'étais nul mais que je bénéficiais d'une aide providentielle, celle du regard complice et bienveillant de celle dont j'étais amoureux. Le spectacle achevé, j'apprendrai que je ne la reverrai plus, les déméngaments de parents divorcés c'est destructeur.

En attendant, c'est sur les mesures d'une "Africa" que je me suis dandiné en faisant miennes les "j'ai envie de danser comme toi". Je revois encore, le jour J, mes jambes bouger avec précision en fonction des mesures, sous le soleil éclatant avec un tshirt blanc ... les presque 4 minutes que dura la chanson passèrent très vite et la pression ressentie en montant sur la scène s'évanouirent comme par magie en redescendant.

En apprenant lundi le décès de Rose Laurens, je me suis souvenu de cet épisode, je me suis remémoré le fait que cette chanson a, pour moi, une signification toute particulière. Et je me suis demandé ce qu'elle est devenue cette belle fille aujourd'hui ... je ne le sais pas et peut-être ne le saurais-je jamais. En quelque sorte, un sorcier vaudou m'a peint le visage, son gris-gris me suit au son des tambours, parfum de folie, magie de l'amour.

Tto, dancing machine

C'est en allant me coucher dans la nuit de samedi à dimanche que, débarquant dans la chambre où se trouvait djà Zolimari tout étendu [et dans le plus simple appareil ... et quel appareil !!!] que j'ai entendu une chanson que je n'avais pas entendu depuis longtemps.

Ouh la la oui, bien bien longtemps ! Mais comme certaines musiques sont fortes, le fait d'en réentendre quelques mesures suffit d'un coup à te faire voyager loin ... très loin ... très très loin de sorte que j'i eu le sentiment que tout s'était arrêté. Sortie en avril 1969, voilà un voyage de 5 minutes qui m'a rappelé bien des choses mais pas franchement ce que tu penses. Au creux de la nuit, Europe1 m'a fait m'asseoir sur le bord de mon lit et je suis resté là, quasiment immobile, hébété.

C'est l'histoire d'un jeune homme qui arrive à New York et n'arrive à trouver ni travail, ni amour, ne trouvant du réconfort qu'avec les prostituées de la Septième Avenue. Aux prises avec la solitude et la pauvreté, il raconte son désespoir à la première personne pour finir par utiliser la troisième personne du singulier, plus impersonnelle, et décrire un boxeur qui continue le combat malgré tous les coups qu'il reçoit, affirmant qu'il va abandonner mais se refusant à le faire. Métaphore ...
Si je te dis que le plus fort est le refrain qui ne comporte aucune parole mais un "lie-la-lie" envoûtant arrangé de manière incroyablement émouvante, tu auras reconnu "The boxer de Paul Simon et Arthur Garfunkel.

Comment peut-on ne pas aimer Simon & Garfunkel, et quand on s'est intéressé à l'histoire de cette chanson, ne pas y voir la partie autobiographique évidente concernant Paul Simon ? Comment faire l'impasse sur la sidérante nostalgie que l'écoute de ce morceau provoque ? Comment ai-je pu m'afranchir depuis tant d'années du souvenir de ces longues balades dans le Parc de Sceaux où j'ai déambulé pendant des heures, revenant de rencontres parfois inachevées et tout perdu que j'étais en me demandant ce qu'il allait bien falloir que je fasse de cette vie pour laquelle je semblais décidément le seul à m'inquiéter de la tournure qu'elle prenait ? Oui, "The boxer" c'est l'hymne du tunnel dans lequel je me suis souvent retrouvé à des périodes plus ou moins diverses, en proie aux doutes, aux arbitrages incertains, aux sentiments non-exprimés, aux plaisirs refusés comme pour mieux me castrer et m'interdire de vivre pleinement ce qui était évident. C'est ce "lie-la-lie" que j'ai tant entendu en repensant à cette nuit passée avec cette fille qui voulait m'utiliser pour la sortir d'une impasse encore plus oppressante que les miennes, c'est à ce garçon blond que je n'osais pas regarder tellement il me plaisait et dont je sublimais qu'il puisse m'embrasser derrière cet arbre ci ou celui-là. C'est pendant la reprise du refrain au cours des 90 dernières secondes que je me revois marcher le regard dans le vide mais au loin en me disant que vraiment on peut peut-être louper sa vie à ne jamais faire face, quelques larmes venant alors me pousser encore plus à terre. Les voix parfaitement accordées de Simon & Garfunkel m'accompagnèrent longtemps, me tenant par la main comme pour m'aider un peu à me maintenir en dehors de l'eau ... comme pour me dire qu'avoir foutu mon père dehors après qu'il eût encore fait une connerie était quelque chose qui n'était pas normal mais j'étais dans le vrai a priori bien que rongé par la culpabilité et le doute.

Et elle ... elle qui faisait semblant de ne pas comprendre pour laisser se poursuivre ce jeu de la séduction entre nous alors que moi, je basculais dans la destruction la plus évidente à mesure que cela se poursuivait. Je me suis toujours dit intérieurement qu'il n'y a pas beaucoup de hasard dans ma vie ... j'étais à quelques centaines de mètres de l'endroit où je suis venu au monde et je faisais difficilement mon chemin en foulant le sol un peu poussiéreux de ce parc où j'avais déjà fait des choses interdites mais qu'importe. J'ai toujours eu un rapport particulier avec ma propre histoire. Il faut dire qu'à ce moment là, j'étais un peu le boxeur de la chanson, je prenais tous les coups, j'étais dans le noir, écartelé entre mes désirs masculins et mes envies stériles de réconcilier les deux faces paradoxales qui cohabitaient en moi ... je voulais simplement que l'on m'aime et que l'on comprenne que j'étais déjà très cabossé par la vie alors que tout le monde semblait se satisfaire de croire à la force inaltérable que je vendais en retour comme pour me persuader que je n'avais pas fini d'encaisser et que je finirai par me relever.

Au final, tout le monde a eu raison ... je me suis relevé. Mais les "lie-la-lie" et les violons de la fin masquent mal le bruit des coups qui m'ont été infligés et tu peux tous les compter : ils ne correspondront jamais à tous ceux reçus. Samedi soir, le martèlement de ces percussions m'a fait me souvenir à quel point j'ai été pilonné à ce moment là. Oui, tout le monde avait raison, je suis peut-être plus fort que ce que je veux bien m'avouer. C'est donc d'une nostalgie très mélancolique que j'ai été pris au creux de la nuit, en regardant tout cela avec un oeil attendri comme rassuré de voir tout le chemin parcouru : avec le temps, j'ai tout assumé, je me suis réconcilié avec moi-même et quelques autres dont mon père. J'ai fait la paix avec cette vie qui s'amuse tout de même à me jouer des tours de temps en temps. 
Rien ne m'autorise à parler de choses que je ne connais pas. Mais "The boxer" m'a fait me souvenir que je suis allé très loin dans les ténèbres. C'est aussi pour cela que j'affirme pouvoir expliquer comment on en revient ...

Tto, dark

C'est peut-être ça ... depuis des semaines, j'attends un déclic tout en essayant de juguler, me réfugiant dans l'hyper-calorie pour compenser un peu la difficulté de ce que j'ai à affronter.

Et puis, vendredi midi, je suis allé m'achter une barre de Ferrero rochers en me promettant de ne pas les engloutir. Sauf que voilà, à l'instar d'une tablette de chocolat que j'ouvrirai avec la ferme intention de résister, tout y passe. Les rochers sont passés et j'en ai eu mal au coeur mais qu'importe : ça allait en apparence un peu mieux une fois avalés. Oui, j'avale ... on ne peut même pas dire que j'ai essayé de satisfaire un instinct gustatif, là non, j'avais besoin de sucre à la soixantième heure de boulot hebdomadaire, avec une pression intense pour qu'aboutisse ce fameux dossier à plusieurs milliards d'euros que tout le monde regarde tant. Du coup, quasi instantanément, je m'en suis voulu, je m'en suis foutu plein la gueule en me sermonnant, me rappelant que si je suis une grosse vache, faut pas s'étonner, j'en passe et des meilleures [oui, je vis une histoire fantastiquement bienveillante entre moi et moi-même].

Du coup, je me suis à nouveau fixé un objectif : finies les conneries et on va profiter du début du mois de mai pour bien faire. J'ai donc repris ma motivation là où elle traînait [c'est à dire par terre], je me suis mis en chasse d'une application ludique me faisant succomber à nouveau à mes penchants intimes et j'ai décidé d'appuyer sur la pédale. Depuis quelques jours déjà, je zappais tous les trucs vaguement sucrés et je m'abstenais de faire des desserts dont j'ai le secret. La discipline devait donc reprendre le dessus.

Depuis le 1er mai, me voilà donc reparti à m'auto-coacher. J'engloutis des litres de thé [Dieu sait que je déteste ça l'eau chaude avec des plantes mortes], j'équilibre à fond, je réduis les quantités de façon drastique et je maintiens l'absence de sucres transformés au mieux non sans m'autoriser des petits écarts pour ne pas faire souffrir mon corps qui voit bien ce à quoi je le prépare. Du coup, il réagit le bougre et moi aussi. 

Hier, pour choisir mon dessert, j'ai pris une coupe de fruits [fraises et ananas] au lieu du merveilleux cheesecake ou du brownie à la crème anglaise qui me tendait la langue devant Romain [dont j'arpente régulièrement la cantine] un peu surpris de mon choix. Il faut dire que cela doit être la première fois que je lui fais le coup.
L'idée n'est pas d'avoir le ventre plat, je ne l'aurai jamais compte tenu de ma morphologie et de la façon dont je suis bâti. Le but est de dégager plusieurs kilos à brève échéance histoire de retrouver un peu d'indulgence dans mon propre regard. Je me fous d'être comme machin ou geindre comme les débiles qui hurlent à l'obésité alors qu'ils ont juste mangé une assiette de pâtes et un gâteau au chocolat [continuez les gars, vous finirez bien par vieillir comme tout le monde]. Je me moque de l'apparence mais je veux simplement me plaire un peu plus puisque je n'ai pas nécessairement le sentiment de susciter un tel élan.

Donc pour me sentir mieux avec moi-même, pour récupérer un peu de vivacité, pour atténuer un peu le mal de dos qui me ronge, pour parvenir à courir un peu plus de 30 minutes sans risquer la greffe de nouvelle cheville et pour cesser de déformer mes vêtements et remettre des costumes que j'adore mais qu'il m'est impossible de fermer depuis près d'un an, oui je pense être parvenu à avoir le déclic.

La nouvelle application que j'utilise est ludique puisqu'elle donne une estimation de la charge calorique rien qu'en photographiant ce que je mange. Elle calcule ma consommation journalière sur des bases nutritives qui m'échappent un peu mais surtout, elle se synchronise avec tout ce dont mon téléphone regorge de mesures sur mon comportement. En plus d'un objectif calorique pas dément, je me suis repris au jeu.

Symboliquement, j'ai jeté des boites de chocolats, j'anticipe certains repas, je bois beaucoup [mon bonus de 200 KCal est à ce prix] et les cheminots m'aident bien à beaucoup marcher avec leur grève. Surtout, j'entame cette nouvelle discipline alors que je suis au fond du trou : alertes nucléaires permanentes au boulot, Zolimari en vrille et grosse fatigue. C'est ce que j'appelle l'alignement des planètes pour espérer dans deux mois être redescendu en deçà de la ligne des 90, ce qui sera déjà la première victoire. C'est un marathon, c'est une endurance que je connais mais dont je me suis découragé plusieurs fois. Là non ... le sucre transformé est une drogue dont j'ai entamé la désaccoutumance. Rien ne dit que je vais y parvenir, rien ne permet de gager que les pertes seront aussi rapides que les précédentes [environ 5 kg par mois], c'est juste que là, je n'en peux plus de me voir comme ça. Donc, j'avance puisque, comme je me le disais hier soir un peu furieux de me taper à nouveau toutes les corvées après avoir une nouvelle fois rabâché ce que je pense, ce que je ne fais pas moi-même, personne ne le fait à ma place pour m'en soulager. Donc voilà ...

Pour difficiles que soient les circonstances actuelles et les frustrations nombreuses auxquelles on m'impose de faire face, autant en ajouter une autre dans la perspective d'un joli bras de fer avec moi-même : j'ai toujours adoré m'en mettre plein la tête. Donc oui, autant me défoncer comme ça puisqu'il n'est pas possible de procéder autrement. La tension que je ressens à l'intérieur de mon bide est une motivation supplémentaire : la guerre est entamée.

Tto, qui a besoin de s'alléger

Sauver le monde en regardant du porno gratuit mais en restant propre ... je sais bien, le raccourci peut te sembler étonnant mais le TGIF va t'aider à mater gratuitement du porno cette semaine tout en sauvant la planète ! Tout part du constat qu'on dépense trop d'eau pour plein de choses et notamment en prenant des douches qui n'ont pas nécessairement besoin de durer 20 minutes deux fois par jour non plus ... et le site RedTube a décidé de lancer le "Save Water Challenge" en te motivant !! A l'occasion de la Journée de la Terre, RedTube propose de te faire gagner une semaine de porno gratuit mais cela mérite aussi de faire quelque chose : économiser l'eau. L'accès à l'eau potable est quelque chose d'acquis pour beaucoup. Selon le Rapport mondial des Nations Unies sur le développement des ressources en eau, plus de deux milliards de personnes n'ont pas accès à l'eau potable et un autre milliard devrait en manquer d'ici 2050 parce qu'elles vivent dans des zones potentiellement très pauvres en eau. Du coup, quelle meilleure motivation pour économiser l'eau serait une semaine gratuite de porno premium ? Rien ... RedTube veut donc encourager les petits vicieux à penser à la crise de l'eau avec le "Save Water Challenge". Au moyen d'une application disponible sur Google Play - et bientôt sur iOS, pour les vrais téléphones - chrnonmètre la durée de tes douches quotidiennes. Plus la douche est courte, plus tu auras de points. Et plus tu accumules de points, plus tu te rapprocheras de la possibilité que RedTube t'offre une semaine de son abonnement premium pour regarder tout le porno que tu veux gratuitement. Le site rappelle d'ailleurs que pour chaque tranche de cinq minutes d'eau courante économisée, on économise 100 litres d'eau propre et potable. Tu vas donc faire du bien en te faisant du bien !!! Le porno, c'est le moyen de sauver la planète ...

Non, Nicoletta avait tort : il n'était pas mort le soleil !!! Pour preuve, le TGIF du jour remplonge dans les arcanes des années 80 pour extirper de cette décénie dorée [sorte d'Himalaya permanent de la qualité musicologique] l'hymne à la fille du soleil. Improbable ? Bien sur que non ... avec autant de doigté qu'il en faut pour triompher du mikado, tu as déjà toutes les cartes en main pour affronter le kitch à l'état pur ...

On a certainement fait le tour de tout ce qu'il était possible et imaginable de faire sur une scène ... ça c'est ce que tu pensais ! C'était même ce que tu pouvais penser avant de lire ce qui va suivre : "La cage aux folles" revient. Jean-Luc Revol, directeur de la Maison de la Culture de Nevers va mettre en scène une nouvelle version de la célèbre pièce de Jean Poiret avec Andy Cocq et Yann de Monterino. Elle sera en tournée entre le 1er septembre 2018 et le 31 janvier 2019, avant très certainement une exploitation dans un théâtre privé par la suite. "Mettre en scène « La cage aux folles », c’est un peu toucher au sacré. Tout le monde connait ce monument du boulevard. Les répliques et les scènes cultes font un peu partie de nos gênes de spectateur. De plus, entouré d’une distribution jeune [!!!] et talentueuse, je vais revisiter la pièce en lui redonnant encore plus de dynamisme et en la rendant plus actuelle. C’est donc avec un plaisir gourmand que je vais me plonger dans cette aventure, et travailler avec appétit l’écriture pétillante, précise, rythmée, follement stylée de Jean Poiret." a déclaré le metteur en scène ... 
T'es content hein ?
Bon c'est pas comme si je t'annonçais aussi que la série "Hard" diffusée sur CANAL+ sera également montée [si je puis dire] sur scène avec le même François Vincentelli [qui décidément collectionne les rôles de quadra hyper sexualisé]. 

T(to)GIF

C'est aujourd'hui, c'est maintenant ... Pop UP spécial Eurovision 2018, c'est parti !

Et il y en a des choses à dire pour te préparer tout naturellement à la grande finale de la semaine prochaine. D'ici là, je te rappelle que les deux demi-finales seront diffusées la semaine prochaine sur France 4 [canal 14]à 21h, mardi 8 et jeudi 10 mai 2018.

Bon ... maintenant, parlons du concours en lui-même et voyons ce qu'il en est des dernières positions des uns et des autres.

Chez les bookmakers, le quinté de tête s'affine mais que de boulversements !

Si Israël reste favorite, la Norvège revient de loin, la France continue de monter [bien qu'elle rétrograde d'une place en quelques jours, elle était deuxième en début de semaine], l'Estonie ne bouge pas mais c'est un effet d'optique puisqu'elle était redescendue et la Bugarie dégringolle de trois places.

Du coup, l'Australie rétrograde de cinq places une semaine avant la finale et la République Tchèque est sortie du quinté de tête. En d'autres termes, c'est ouvert et les shows donnés par les différents participants depuis trois semaines un peu partout en Europe confirment une impression : rien n'est fait et la chanson présentée par la France passe très bien partout [la version anglaise aide beaucoup].

L'OGAE a également publié son classement à une semaine de la finale. Kézako ? OGAE comme Organisation Générale des Amateurs de l'Eurovision. C'est un réseau de 40 clubs de fans de l'Eurovision un peu partout à travers le monde, l'un des deucx plus importants en nombre. Et tous les ans, l'OGAE publie un sondage annuel réalisé auprès de ses membres pour tenter de désigner, avant tout le monde, le vainqueur du concours. Oui alors bon ... tu vas me dire que c'est n'importe quoi et qu'ils n'ont jamais trouvé le bon vainqueur ! L'année dernière, l'OGAE avait donné l'Italie gagnante et pronostiqué le Portugal en sixième place. On est donc d'accord, ce n'est pas une science exacte. Néanmoins, quid du classement de l'OGAE cette année ? 

1. Israel (456 points)
2. France (352 points)
3. Finland (226 points)
4. Australia (202 points)
5. Czech Republic (181 points)

En 2016, l'OGAE avait donné Amir n°1 et n'avait aps vu venir l'Ukraine qui était donnée 9ème.

L'ultra favorite est donc Israël avec Netta et son fameux "Toy", assez inaudible quand elle joue à faire la poule. Ca rappelle un peu du Cardi B à un moment mais le refrain est fichtrement efficace, surtout vers la fin de la chanson. Pourtant, le buzz ne se fait pas et il se pourrait bien que l'on ait une surprise ... les votants adorent déglinguer les gagnants d'avance. Et puis on est prévenu : "I'm not your toy ! You're a stupid boy ..."

Si l'Isarelienne est favorite des bookmakers depuis le 11 mars 2018, quid des autres et d'où pourrait venir la surprise ?
Je conserve ma préférence pour l'Australie qui, avec une mise en scène costaude, pour monter très haut. N'oublions pas non plus la Finlande qui pourrait convenir parfaitement aux pays d'Europe de l'est avec un son boum-boum totalement adapté. La Bulgarie a de quoi se défendre également, c'est très Eurovision. L'Autriche revient souvent mais cela gagnerait à davantage de densité. Avec une bonne prestation sans fausses notes, la Grande-Bretagne pourrait surprendre. L'Estonie pourrait aussi marquer des points avec sa roucoulante ritournelle. Et la France ? J'ai pronostiqué qu'ils seraient dans les dix premiers ...

- Qui sont Cyril Taieb, Elodie Suigo, Léa Luciani (Ehla), Clémentine Boulard et Benjamin Marciano ? Les membres du jury français qui attribuera les points de la France lors du premier tour le soir de la Finale. Cyril Taieb a officié au sein du groupe "Whatfor" ...
- Le Kosovo, le Liechtenstein et la Turquie souhaitaient participer au Concours cette année.
- On sait déjà que le Portugal, qualifié d'office, chantera en huitème position lors de la finale.
- 43 pays participeront cette année au Concours. C'est un record comme en 2008 et 2011.
- Deux artistes qui concourreront cette année ont déjà participé à une édition de l'Eurovision : Waylon [qui chantera pour les Pays-Bas] faisait partie du Groupe The Common Linnets en 2014] et Alexander Rybak qui l'avait emporté pour la Norvège en 2009.
- Hors Australie, le Concours [y compris les demi-finales] sera diffusé en direct sur LogoTV aux Etats-Unis, et sur Hunan Télévision en Chine.
- Au titre des curiosités de l'année, la chanson danoise comporte une phrase en islandais, et celle de la Serbie plusieurs couplets en torlakien.
- Quatre femmes présenteront le Concours cette année : Filomena Cautela, Sílvia Alberto, Daniela Ruah [déjà vue dans "NCIS : Los Angeles"] et Catarina Furtado.
- L'Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni sont les qualifiés d'office qui voteront pour la première demi-finale. L'Italie, la France et l'Allemagne voteront pour la seconde.

Qui sera donc au rendez-vous du 63ème Concours Eurovision de la Chanson ? Une chose est certaine : c'est l'une des 43 chansons suivantes ...

Et si l'Eurovision t'amuse autant que moi, n'hésite pas à t'exercer avec le test du fan de l'Eurovision ...

La semaine ... c'est bien la période de référence vaguement significative pour commencer à tirer quelques enseignements de deux trois truc mis en place dernièrement.

Si je n'ai pas fait mystère du début d'un régime draconnien, encore faut-il que je te parler aussi du reste. Oui parce que bon, à la réflexion et à bien y regarder, depuis lundi dernier il y a quand même quelque chose qui procède de l'évidence comme le nez au milieu de la figure, il y a de la reprise en main mode boot-camp ou je ne m'y connais pas.

Au niveau du tour de taille d'abord, le régime est hard. Alors que l'objectif moyen d'apport calorique est d'environ 2330 Kcal au quotidien, je suis en moyenne à 900. Autant dire que c'est radical, que ce n'est pas évident à tenir même si ce n'est pas si difficile que cela. Les sucres transformés ont été éliminés au bénéfice des sucres naturels contenus notamment dans des compotes de 90% de fruits, dans des fraises ou des bananes. Donc, la virage est serré mais ça tient et la sensation de faim n'est pas si présente que je pouvais le redouter au départ. Résultat des courses, en 6 jours, déjà 2,2 kg de moins. Il n'y a plus qu'à continuer et nonobstant la somme impressionnante de dîners prévus cette semaine [environ 1,2 tous les soirs ... oui, y avait un soir où on avait deux invitations, du coup j'ai décliné l'une d'elles], l'espoir est là.

Mais ce n'est pas tout ... si tu t'approches un peu trop de mon téléphone, tu pourras croiser des choses invraisemblables [on dit que j'ai des dossiers parmi les mieux renseignés de Paris] mais aussi des trackers divers et variés.
Pour le régime donc, oui ... j'en ai 3 : Foodvisor [ma préférée du moment, tu prends ton plat en photo et ça calcule approximativement ton apport calorique ... tellement geek que j'adore], Balance et le fameux MyFitnessPal [que je délaisse, je l'avoue].

Mais j'ai décidé aussi, comme je suis en lutte et bataille contre moi-même puisque je me reprends en main [tu vois le truc ?], j'ai évidemment les podomètres qui vont bien. Mon chouchou du moment, c'est Steps. Rien de fondamentalement révolutionnaire, c'est juste qu'il est parfaitement connecté avec mes autres applications de sport [qui a rigolé ???] et mon iSanté de sorte que je n'ai rien à faire. En plus, il me fixe des objectifs variables et m'apporte un joli compte rendu hebdomadaire  [38.485 pas au total la semaine dernière ... c'est faiblard]. Ainsi, la semaine dernière, j'ai marché 26,12 km soit presque 4 km par jour, le meilleur jour ayant été 6,31 km. Ne confonds pas avec Stepz [que j'ai aussi] qui a la bonne de s'actualiser en permanence et de compter les étages comme les minutes d'activité. Les deux sont complémentaires et en fin de journée, ils affichent le même nombre en plus !
Pour l'activité, j'ai aussi la batterie des Nike+ ... Nike+ Fuel m'a donné 8.526+ la semaine dernière ce qui n'est pas renversant mais pas honteux non plus puisque la moyenne est de 7.294+ hebdo. C'est 17% de moins que la semaine précédente et je suis, ce faisant, un peu en dessous de mon objectif quotidien de 1.250+ à 1.218+.
A côté, il y a l'inévitable Nike+Move dont la stabilité est plus difficile mais voilà, il suit aussi mes mouvements et fournit à l'autre d'autres données.

Donc ça ça va ... c'est du classique. Mais sinon quoi d'autre ? Je me suis doté d'une application qui mesure autre chose, un truc que tous les gens qui aiment ça devraient avoir pour disposer d'une idée très précise et immanquablement riche d'enseignement sur eux-mêmes. Ce n'est pas que je sois gouverné par l'idée que c'est la mesure qui fait tout mais quand je vois l'enfumage en la matière, je préfère poser des chiffres scientifiquement précis sur cela. D'autant que c'est un peu un second moi, c'est aussi ce qui me résume pas mal ... bref, en l'ayant dans la main, il semblerait que je ne sois pas tout à fait le même. Ok, mais ça combien de fois par jour ou par semaine ? 25h20 hebdo ! Oui oui, tu as bien lu, j'y ai passé 25h20 la semaine dernière, plus d'une journée complète ! Ca fait une moyenne de 3h37 par jour. Autant te dire qu'il est clair que je m'excite un peu trop sur le truc ! N'empêche que voilà, on sait désormais que je passe 25h20 sur mon téléphone [ah tu avais pensé à autre chose ? C'est bien plus ...] grâce à l'application Moment.

Enfin, il y ale traditionnel C-Time qui géolocalise quelques adresses que j'ai indiquées : ainsi, je peux t'indiquer que j'ai travaillé 34h27 dans la semaine [avec un jour férié dans la gueule quand même] et que j'ai passé 111h24 chez moi. Voilà des proportions qui ne sont pas géniales mais qui se rééquilibrent un peu au regard de la dérive inquiétante de la semaine passée.

Donc oui, tu l'as compris, je suis reparti à tout mesurer, c'est ce qui me fait tenir la bataille ! Et j'en ai trouvé plein d'autres. Pour autant que ce soit utile me diras-tu ? Ca l'est pour moi, ça me donne l'impression que je maîtrise un peu plus et ça accompagne les travaux actuels pour lesquels ce surplus de motivation est loin d'être inutile. Quant à savoir si c'est fiable ou représentatif, si tu savais comme je m'en tamponne ...

Tto, giga connected

C'est la semaine où tu vas en bouffer plein !!! C'est la semaine de l'Eurovision 2018 et tu vas voir que ce 63ème concours va être sympa tout plein.
Ce soir, en direct sur Fance 4 [canal 14], l'Eurovision débarque en grandes pompes avec André Manoukian et Christophe Willem aux commentaires et surtout la première demi-finale pour laquelle les français ne peuvent pas voter [c'est comme ça et ne commence pas à raler, la France votera pour la seconde demi-finale diffusée jeudi soir].

Alors bon, que faut-il penser de cette demi-finale de ce soir ? Déjà, si j'étais toi, j'aurais fait des pieds et des mains pour y assister en ma compagnie tellement je suis remonté et j'ai encore bossé à fond les dossiers cette année. D'ailleurs, si tu veux la feuille de marque la plus sympa qui soit, c'est ici que tu peux la trouver[j'ai arrêté d'en faire moi-même, ils font ça très bien].

Avant de nous lancer dans l'exposé de cette demi-finale, un petit coup d'oeil sur les tendances ...
Les bookmakers sont formels : la victoire va se jouer entre Isarël, l'Estonie et la Norvège. Chypre remonte furieusement et la France consolide difficilement dans le quinté de tête.

Et ça tombe bien que la première demi-finale soit pour ce soir, on y verra un peu plus clair dans ce quinté de tête puisque ce soir, Israël, l'Estonie et Chypre jouent leur place en finale. Autrement dit, si les bookmakers ne sont pas suivis, il se pourrait bien que le classement change radicalement.

On a déjà vu par le passé des hyper favoris qui ne passent pas la demi-finale. Suspense donc ... ce soir, sur les 19 chansons en coméptition, seules 10 obtiendront une qualification pour la finale de samedi. 

C'est donc ça que tu vas entendre ce soir ...
A mon tour, je prends les paris.

Azerbaïdjan : Bon moi, je suis fan des chansons de l'Azerbaïdjan. C'est dansant comme tous les ans et ça se qualifie souvent à cause de cela.
Islande : C'est mou, c'est fade, c'est vraiment très en dessous de ce que le pays propose d'ordinaire.
Albanie : La mélodie est partie en vacances, la qualité de chant  a suivi la mélodie et on récupère donc trois minutes dispensables.
Belgique : C'est pas génial mais ça peut occuper un complément de classement. Ca n'a évidemment pas la propension à pouvoir se hisser dans les hauteurs.
République Tchèque : Quelle horreur ! Tellement 2007 dans la construction, les arrangements ... pouah !
Lituanie : C'est d'une molesse et chanté comme si on avait bourré la bouche de la chanteuse avec une cargaison de mentos que c'est non évidemment.
Isarël : C'est la grosse favorite et si l'on ne prend que le refrain, c'est efficace. Les couplets où elle joue le mix entre Cardi B et la poule épileptique, c'est moins sympa.
Bielorussie : C'est assez bien calibré pour l'Eurovision mais il manque un petit quelque chose qui envole, qui donne un peu de souffle.
Estonie : C'est très Eurovision, c'est loin d'être rythmé, c'est un peu fatigant à force de vocalises mais je comprends clairement son rang de favorite.
Bulgarie : On en parle peu mais c'est pourtant très efficace. Pourtant, c'est fichtrement Eurovision et ça pourrait surprendre.
Macédoine : C'est gentillet, ça pourrait mais vraiment s'il n'y a rien d'autre à se mettre dans les oreilles. Sauf qu'il y a ...
Croatie : C'est incroyablement daté, dans la façon de chanter, dans la construction, dans les arrangements ... on se prend quand même 10 à 15 ans dans les dents.
Autriche : C'est de la variétoche, c'est bien chanté mais voilà, comme de l'eau tiède.
Grèce : Bon bah là c'est clair, ça n'a aucun intérêt et ce n'est pas encore cette année que le pays pourra se tailler les veines pour organiser le concours 2019.
Finlande : C'est un vrai coup de coeur et, comme pour la Bulgarie, on en parle pas assez et cela pourrait surprendre surtout si la performance scénique est bonne.
Arménie : Au rayon de l'inutile, on rajoute donc l'Arménie qui balance un truc sans goût, sans ... ouais, ça n'apporte pas grand chose.
Suisse : C'est vaguement rock, ça reste un peu dans la tête mais c'est loin de suffire.
Irlande : C'est à l'image des autres années [même si j'aimais beaucoup la chanson 2017], c'est plat. Enorme trou d'air pour les irlandais depuis 15 ans ...
Chypre : C'est du Shakira à la sauce de Nicosie. Donc y a du boum-boum, c'est efficace et ça a peut-être une chance.

Pour ce soir donc, mes qualifiés sont : Azerbaïdjan, Israël, Bielorussie, Estonie, Bulgarie, Macédoine, Autriche, Finlande, Suisse et Chypre.

Tto, en warm-up de l'Eurovision

Une chose est claire : j'ai envie que les choses évoluent un peu. Dans quelques semaines, UNE VIE DE TTO va encore changer et les travaux pour y parvenir ont déjà commencé. La police de caractère de l'habillage est quasiment choisie. La charte graphique se précise et je crains qu'il ne faille prochainement faire le deuil de celle qui a réussi à subsister au cours de cette saison.

C'est marrant comme j'use très vite mes habillages en fait. En reprenant à zéro l'habillage il y a quelques jours [oui oui, la décision date de la toute fin d'avril 2018], je me suis dit que j'allais continuer pour une nouvelle saison déjà et qu'il ne pouvait être question de conserver un truc aussi peu abouti que celui que j'ai proposé cette année. La police me plaisait pas mal au début mais l'absence de graisses comme la fantaisie graphique limitée m'a très vite lassé même si les efforts destinés à me contraindre à du flat design [de la 2D en fait] m'ont un peu enrichi.

Je pense que la "dé-bleuisation" arrive à son terme puisqu'il est désormais envisageable que le "TTO", dont l'aspect ne bougera pas, soit blanc. Oui, le dernier vestige de l'époque "bleu j'te veux" pourrait bien passer du côté obscur ... ce qui, paradoxalement, annoncerait un prochain retour du tout bleu ! Ne me demande pas, tu ne peux pas comprendre ce que moi, déjà, j'ai les pires difficultés à tenter d'expliquer sinon suivre. 

Je peux déjà t'annoncer que l'habillage sera gras, très typographique et probablement très monochrome [mais rien n'est fixé à cette heure]. Pour autant, tout ne sera pas jeté à la poubelle parce que malgré les apparences, j'ai besoin de repères. Donc, en plus du travail sur la prochaine saison, certaines vignettes vont simplement s'adapter au nouvel habillage duquel le logo sera plus discret mais toujours présent.

Tout ça pour te dire quoi ? Pas grand chose hein ... oui mais regarde bien : c'est la première fois que je travaille là dessus aussi tôt, et avec autant d'envie de casser les codes d'un habillage qui n'a finalement pas été renouvelé autant de fois que cela. Tous les ans, je fignole un peu : j'enlève une colonne ici, j'ajoute une vignette là, je change la police de caractère, je rafraîchis donc. Mais au fond, le dernier gros habillage date de 2012 et depuis, je vivote avec. Je t'annonce donc que je travaille à un truc un peu plus profond. D'ailleurs, si tu as l'oeil, il se pourrait bien que tu aies déjà noté quelques éléments que tu retrouveras un peu plus à l'avenir. J'ai déjà finalisé deux projets [franchement, si je recyclais tout ce que je fais, y a d'autres blogs qui pourraient les prendre pour être plus lisibles ... m'enfin bon] et je pense qu'on ne fera pas l'économie d'une petite dizaine. Je suis en mode éponge fertile !

Il va bien finir par en sortir quelque chose ... et j'ai super envie que ça me plaise complètement. Sois attentif, je ne m'interdis pas que cela se passe au cours de l'été.

Tto, qui se rhabille

Deuxième acte de la dramaturgie Eurovision !!!
Je te préviens tout de suite, ce soir c'est un peu plus compliqué de s'envoyer la sélection. C'est l'ascension ok mais on est loin de suivre le mouvement. heureusement, il y a ma petite favorite !!!!

Ce soir, en direct sur Fance 4 [canal 14], l'Eurovision revient en grandes pompes avec toujours André Manoukian et Christophe Willem aux commentaires et surtout la seconde demi-finale pour laquelle les français peuvent voter.

Si tu veux la feuille de marque de ce soir, c'est ici qu'elle se trouve.

Avant de nous lancer dans l'exposé de cette demi-finale, un petit coup d'oeil sur les tendances ...
La première demi-finale [assez peu suivie sur France 4 mardi soir] permet quand même de faire le ménage. Et ce n'est pas du petit ménage dont il s'agit, c'est même le gros boxon dans le TOP 5 alors que la finale de samedi s'approche ... Rends toi compte que la Lithuanie a gagné juste 16 places en deux jours, propulsée de la 21ème à la cinquième place après sa prestation de mardi au terme de laquelle elle a arraché sa qualification. Mais encore plus fort, Israël quitte son rang de favorite [au cours de la journée de mardi, la chanteuse avait déjà dégringolé de sa première place !] et la prestation de mardi n'a rien arrangé. Elle est désormais troisième. C'est donc le big bang à quelques heures de la finale : Chypre se propulse en tête, avec une prestation remarquée lors de la première demi-finale [il y a 10 jours, la chanson errait à la 17ème place]. La Norvège revient en deuxième place et la France réaffirme son statut de favorite avec la quatrième place.
Et si la demi-finale de ce soir changeait encore bien des choses ?

C'est donc ça que tu vas entendre ce soir ...
Comme il y a deux jours, je prends les paris.

Norvège : Ok ok, c'est efficace mais alors, au delà du chanteur qui a déjà gagné en 2009, ça fait vraiment déjà entendu. Rien de nouveau ...
Roumanie : C'est la chanson bruit de l'année. Ça casse la tête, ça remplit pour rien, ça ne sert à rien d'ailleurs.
Serbie : Et un candidat de plus à la chanson qui ne sert à rien. En plus, bonjour le revival des années 80, en moins bien et en mauvais.
San Marin : Les robots danseurs, c'est tellement cheap ! Bon, la chanson est pas mal mais vraiment parce qu'il faut en sélectionner 10 ...
Danemark : Là aussi, c'est moyen. C'est de la ritournelle classique, sans prétention heureusement parce que ça n'en a pas les moyens.
Russie : Empêchée l'année dernière, elle revient et c'est dommage, la chanson était bien meilleure l'année dernière. Là, c'est une soupe tiède sans goût.
Moldavie : Les fonds de catalogues mélodiques vont mourir à Chișinău [la capitale] et c'est aussi excitant que l'architecture soviétique qu'on y trouve.
Pays-Bas : Le rattage de l'année, c'est nul. Y a pas de mélodie, c'est totalement mauvais et encore, on a de la chance, ça ne dure pas plus de 3 minutes.
Australie : La vraie bombe de l'année, cette chanson est ultra pop, totalement Eurovision avec tout ce qu'il faut dedans. Ça fait 4 mois que je le dis !!!!
Géorgie : "Vous me prenez trois gars qui chantent comme les trois prêtres et, avec le même enthousiasme, on y va", voilà à peu près ce qui a du se dire ...
Pologne : C'est clubbing, ça ressemble à plein de trucs mais c'est moins désagréable que d'autres
Malte : Plus pure tradition maltaise pour l'Eurovision, le titre est calibré comme d'habitude. Le problème c'est que ça passe pas souvent les demi-finales.
Hongrie : Rayon hard rock métaleux qui graisse ce qu'il faut, on a notre champion mais franchement, qui peut vouloir que ça gagne.
Lettonie : Outre le fait que ce ne soit pas du tout Eurovision, c'est une espèce de compilation de plein de trucs entendus ici et là, aucune personnlité.
Suède : On donne dans le clone de Justin Timberlake du côté de Stockholm et c'est pas franchement probant.
Monténegro : Pour le coup, c'est mieux chanté que l'année dernière mais c'est opératique, sirupeux et inutilement précieux.
Slovénie : Où est la sortie ? Nan mais c'est pas possible de se dire que ça peut marcher ça quand même [j'suis mal si ça gagne ...]
Ukraine : Forcément, et par comparaison, ce n'est pas si mal même si c'est très très moyen.

Pour ce soir donc, mes qualifiés sont : Norvège, San Marin, Danemark, Russie, Australie, Géorgie, Pologne, Malte, Suède et Ukraine.
Mais que cette seconde demi-finale est faible ...

Tto, en warm-up de l'Eurovision

C'est toujours à la fin du match que l'on compte les points et cette année encore, la France a sombré. Elles sont compliquées nos relations avec le concours Eurovision de la chanson. Après l'avoir gagné cinq fois [principalement au début de l'histoire du concours], c'est la panne sèche depuis qu'Amina a fait 1ère ex-aequo au début des années 90.

Qu'importe, je me délecte toujours de cette effervescence qui coincide avec cette belle soirée [désormais adjointe par les deux demi-finales] qui est, depuis trois ans, si bien suivie qu'elle est le programme le plus regardé ce soir là à la télévision française. Cette année aura été une belle victoire pour France 2 avec 26,3% de parts de marché quand "The Voice" annonçait sa finale à grand renfort de guests. Rien n'y a fait, le concours est resté devant, et égale même son score de 2009, meilleure audience jusque là du programme ces vingt dernières années. Forcément, ça marche en France mais c'est encore pire ailleurs : les pays scandinaves sont toujours aussi accrochés au show à 25 millions d'euros : 78% de parts de marché en Norvège. C'est donc une belle fête, c'est donc toujours un beau moment de partage, de rigolade même si l'exercice systématique de certains consistant à live-tweeter des punchlines recyclées d'une année sur l'autre n'amuse plus qu'eux et si les spécialistes de l'Eurovision qui n'y connaissent pas grand chose se permettent de te tacler en permanence pour des bêtises, bêtises que le classement final invalide invariablement.

Comme tous les ans, je me suis bien gaufré sur les chances de la chanson française [qui, objectivement, ne méritait pas sa treizième place mais bien d'être, comme je le pensais, dans les dix premiers] mais j'avais bien la chanson gagnante dans mon top 3. Toutefois, on a eu bien peur que l'Allemagne [ras le bol des clones d'Ed Sheeran] ou l'Autriche [sans commentaire] ne viennent ravir la victoire. "On" oui parce que tous les ans, l'Eurovision est l'occasion d'une soirée avec mes compères de tradition [qui, cette année, avaient décidé d'aller voir un concert annulé ... faut pas chercher]. Résultat, on a quand même trouvé deux courageuses pour venir affronter le suspense incroyable de la finale, en grignotant des conneries toute la soirée ... tandis que je distille des infos grapillées ici et là.

Zolimari a gagné sa bouteille de champagne puisque mon pari a été perdu, "Mercy" n'ayant pas été classé dans les dix premières. N'empêche qu'au cours de notre soirée, nous avions désigné la chanson lauréate en première position !

C'est donc dans une ambiance bon enfant que cette soirée a eu lieu, loin du tumulte de ceux qui savent et ceux qui t'expliquent n'importe quoi pour bomber le torse. C'est d'ailleurs assez emblématique de voir ceux qui regardent depuis des lustres comme Zolimari et moi et ceux qui se piquent de tout savoir depuis l'année dernière, comme s'il fallait en être pour être à la page. C'est dramatiquement grotesque mais ça leur passera ...
Delphine Ernotte-Quincy a annoncé que l'Eurovision reviendra en novembre avec la session Eurovision Junior et que l'émission de sélection de la chanson reviendra aussi l'année prochaine : tu vas encore pouvoir choisir qui ira défendre nos maigres chances en Israël. N'empêche qu'elle est pas mal cette chanson ... même s'il y en avait plein d'autres qui valaient le coup ...

Tto, Eurovision-fan

En échangeant avec quelques proches ces derniers temps, j'ai exprimé une certaine lassitude, celle d'être confronté à l'inconséquence de déclarations, de proclamations ou même de sentiments qui sont rarement suivis d'effets. On peut dire des choses à la cantonade, avec une légèreté qui confine à la désinvolture ... sauf que moi, je me prends ça en pleine poire et, parce que je fais ce que je dis, je me sens un peu floué voire même j'envisage, à raison puisque c'est toujours confirmé, que l'on a joué avec moi et la confiance que j'avais donnée.

"A force de promesses non tenues, il ne faut pas s'étonner que ta parole ne vaille pas grand chose" ai-je envoyé à Zolimari récemment qui, une fois encore, expliquait sans y parvenir des renoncements et autres fuites piteuses vis à vis desquelles il trouvait une justification grotesque et finalement peu honorable. Sauf que c'est Zolimari et, hélas pour moi, je lui fais crédit de pouvoir le faire davantage que d'autres [même si le crédit n'est pas illimité comme il l'a récemment bien compris ... ma patience et mon abnégation a une limite]. Donc oui, tous les jours, je suis confronté à des mots qui sont vides de sens, qui n'ont pas la portée que l'on pourrait légitimement leur conférer pour autant que le sens qu'on leur attribue soit partagé. Zolimari est un spécialiste de la parole inconséquente destinée à assurer un gain de temps à court terme, ces paroles qui rassurent mais se révèlent être des couteaux aiguisés comme des lames de rasoir sur lesquelles mon épiderme se déchire. J'ai dit oui, pour tout y compris cela.

Oui mais voilà, d'autres s'occupent de faire exactement la même chose. On assiste à des velléités de vouloir faire de choses, de le proclamer haut et fort ["ah non mais là, j'ai compris hein ... tu vas voir, ça va changer"], et puis finalement, il ne se passe rien, rien de plus qu'avant. C'est pour cela que je prends toujours le temps d'expliquer, de circonstancier mon sentiment ... comme un dernier avertissement de ce que j'exige et réclame que les mots soient autre chose que des maux en devenir parce qu'on les prononce comme cela, avec légèreté. Libre à ceux qui s'adonnent à cet exercice égoïste et finalement périlleux pour toute relation avec moi, même mon frangin [qui n'est pas exempt de tout reproche en la matière] en subit tous les jours les conséquences. Dernièrement, c'est un de mes cousins qui devait me rappeler la semaine suivante ... il y a 4 ans qui n'a visiblement pas compris de ne pas être invité à mon mariage, comme si le lien du sang l'exonérait. Désolé ... je fais le vide au bout d'un moment. Mon oncle qui promet de faire les photos dudit mariage mais qui, jamais en face, fait en sorte de faire le tri dans mes invités et donc m'explique qu'en raison de la présence d'un gendarme ne viendra pas et me lâche donc l'un des jours les plus importants de ma vie ? Les mots prononcés avant ne valaient donc rien, toute relation avec lui non plus et c'est "irrévocable" comme il me l'a indiqué dans un message pour me faire part de sa décision n'appelant aucune discussion.

On peut trouver des circonstances à tout et tous ... je pense laisser suffisamment de temps aux uns et autres pour cela, mettre un joli mouchoir blanc sur tel ou tel renoncement quand il le faut. Oui mais voilà, le problème c'est que les gens velléitaires en profitent pour croire qu'on peut continuer indéfiniment ainsi. C'est là que je m'insurge et que je siffle la fin de la partie ... Me promettre de communiquer davantage pour ne pas le faire alors que je vois bien qu'on tweete des conneries à longueur de temps ou que je sais que des conversations particulières ont eu lieu, c'est finalement le meilleur message de ce que la promesse en question ne valait pas grand chose. Je choisis d'évoluer avec des gens dont la parole a de la consistance : je ne peux me résoudre à composer avec l'aléa de mots démonétisés, qui ne permettent d'être sûrs de rien, ce d'autant plus quand j'ai fait l'effort, sur sept pages, d'expliquer que le déficit de communication me pesait. Visiblement, cela ne servait à rien.

Les handicapés de la communication qui balancent des mots comme ça, pour faire bien ou se donner une contenance qui s'évapore aussi vite qu'ils sont persuadés d'avoir échappé à la pression les ayant fait prononcer des paroles qu'ils ne pensaient pas tant que ça [ou, pire, des paroles dont ils savent qu'ils ne donneront pas les moyens d'en assurer la substance], bah oui j'en ai marre et je n'ai pas le loisir de ne rien avoir dans ma vie pour les supporter davantage. Du coup, oui ... ça va paraître brutal mais la superficialité résultant de tout cela, je n'en veux pas/plus. Du coup, comme je l'ai écrit à l'un de mes lecteurs, je prends le large [ce qui évitera, par conséquent, de croiser des gens qui se plaisent à ne pas me dire bonjour quand je les croise ... oui oui, ça aussi, c'est très classieux], je me protège de ces déceptions inutiles et je me consacre de fait à ceux qui le méritent davantage à mes yeux, ou qui du moins partagent comme moi le souci d'une certaine consistance dans ce qu'il font, dans ce qu'ils disent, dans ce qu'ils éprouvent vraiment pour moi.

Tto, qui dit les choses et les mots ainsi utilisés ont tout leur sens

C'est parti d'un coup, un truc brusque comme ça.
Alors que j'étais reparti à faire des albums photo de nos précédentes destinations [et hop, le Montenegro et Lisbonne en une journée !!!], Zolimari revient la bouche en coeur [ça, c'est toujours quand il a un truc à me demander ou qu'il a envie de choses inavouables] et me dit, en se retournant, "non non mais je voulais te parler d'un truc mais finis, ne t'inquiète pas hein ...". Ok, le message est clair [oui oui, il n'a pas été confirmé en manipulation mentale, toujours en stage], je m'interromps et je file rejoindre le feufolet qui était déjà loin.

- Nan mais parce que ce midi je t'ai dit que je réfléchissais aux vacances ...
- Et ?
- Bah tu n'as pas répondu et tu ne m'as pas demandé quoi, donc je me demande si tu as entendu.
- Ah mais j'ai très bien entendu, c'est simplement que j'attends que tu développes. Soit tu as réfléchi et donc tu as une idée précise derrière la tête auquel cas on peut en parler pour autant que tu m'expliques que tu veux qu'on en parle. Soit tu y réfléchis et j'attends patiemment que tu achèves la réflexion, ce qui nous donnera l'occasion d'en discuter au moment venu.
- Pfffff, t'es compliqué. Bah oui, j'ai déjà réfléchi et j'ai une proposition à te faire ...
- Ah bon ???? Oh mais qu'est ce que ça peut être ...??? ??? ???
- Genre tu as deviné !
- C'est bien possible oui ...

Il s'avère que j'avais effectivement deviné, ce d'autant que j'avais débroussaillé la destination en question quelques mois plus tôt. Une chose est certaine : ce n'est pas encore cette année que je vais revenir bronzé.

Et comme une chose en entraîne une autre, nous avons filé à la FNAC pour voir si un guide existait, pour rediscuter devant tout le magasin parce que tu comprends si tu me dis ça ça veut dire que tu penses ça, et bla bla bla ... Bref, la destination est quasiment fixée, le découpage aussi [oui parce qu'en fait ce seront des vacances en trois parties et il est possible que je parvienne malgré tout à trouver de quoi bronzer un peu dis donc].

Du coup, trois parties signifie que nous allons avoir quelqu'un qui est invité à nous suivre une bonne partie des vacances.
Dans cette mesure, il a fallu organiser rapido costaud une conférence téléphonique avec ladite personne dimanche soir à 21h50 pour essayer de caler un bout de planning et déboucher sur un squelette de quelque chose.

Il ne reste plus que des dates à confirmer mais je peux te le dire, les vacances d'été s'annoncent bientôt. Et là, je pense que tu ne devineras jamais où nous allons aller ...

Tto, qui s'est déjà lancé dans le planning

Cela chauffe depuis des mois et, ça y est, ma décision est prise : il va y avoir changement de monture.

C'est décidé, j'en ai assez depuis plus de cinq ans d'avoir les mêmes lunettes. Je change ...
Mais changer pour changer n'a pas vraiment de sens : l'idée est de changer en en profitant pour opérer d'autres évolutions. Une sorte de saut quantique sans que cela ait toutes les conséquences furieusement structurelles d'une telle opération. En gros, je change des choses, par petites touches mais ce sont souvent les plus significatives.

Dimanche, lorsqu'il m'y traîna, Zolimari voulait que l'on choisisse une nouvelle monture.
Sans avoir la prétention de le gérer comme la dame pas commode [qui choisit quand même ses nouvelles lunettes en 10 minutes chrono ... j'suis bouche-bée], je sais bien que l'opération est souvent compliquée pour moi. Je ne veux pas me planter et rester avec un truc sur le bout du nez qui ne me plaise pas tant que cela. C'est aussi la raison pour laquelle la précipitation n'est pas de mise.

Depuis très longtemps, j'adore porter des lunettes. A l'instar d'une cravate, d'un costume ou de je ne sais quel autre accessoire que j'arbore sans peine, les lunettes me donnent une contenance je trouve. Elles créent un peu de distance, appuient le côté sérieux que ma voix peut véhiculer, jouent inconsciemment le rôle du pare-brise pour mes yeux ... Oui, j'aime faire corps avec une monture de lunettes. En réalité, j'ai tellement voulu en chausser qu'à 19 ans, je me suis payé des lunettes avec des verres blancs, sur la monture portée par mon grand père. Toute ronde, j'avais l'impression d'être le professeur Halambique du "Sceptre d'Ottokar" dans Tintin, en moins voûté, avec des cheveux plus blancs et un nez moins dominant. Ensuite, j'ai opté pour le design Mikli dont je me suis lassé à mesure que l'on m'expliquait [les élèves dont j'étais le professeur notamment] qu'elles me donnaient la tête d'un Playmobil. Vinrent une monture plus fine et rectangulaire aux coins arrondis, puis une monture très basique, trop basique. Depuis cinq ans, je vis avec une monture Armani, assez cerclée mais rectangulairement arrondie. Et donc maintenant, que faire ?

Zolimari m'a fait essayer beaucoup de modèles et certains évoquent chez moi une véritable répulsion. Je ne veux pas offenser quiconque mais il y a vraiment des designs que je ne peux faire miens. Donc, on en a essayé environ une vingtaine et j'en ai refusé environ ... 19 jusqu'à ce que ... jusqu'à ce que je tombe sur ça !

Ah oui, je sais ...

Toi aussi, ça te rappelle Hernando dans "Sense 8" ? Un peu en effet mais c'est surtout un bon compromis entre la monture dont je dispose aujourd'hui et le souhait de faire évoluer un peu vers davantage de rondeur [curieux ça, au moment où j'essaye de les perdre]. Ce sera indubitablement le style que je retiendrai.

En prenant deux photos en situation, il s'avère que cela change un peu mon visage, cela fait des verres plus grands que ceux que je porte aujourd'hui mais cela affine le style et le côté rond de mon visage accentué par cette barbe définitivement de plus en plus fournie.

Comme j'ai le chic un peu snob de surcroît, il n'est pas impossible que je me jette à tête perdue mais consentant dans les bras de Tom Ford aussi ...

Bref, d'ici quelques semaines, il est fort probable qu'en me croisant, tu constates que j'ai changé de monture, et si tu es fin observateur, je verrai bien si tu auras remarqué autre chose. Je ne suis pas facétieux à moitié ...

Tto, homme à lunettes

Que tu consommes du porno de labels comme "Bel-Ami" ou autres studios qui adorent voir s'enfiler les éphèbes vaguement imberbes ou que tu aies vu le dernier "Call me by your name" ou autres films sensiblement gays, c'est toujours la même histoire : la twink est au centre de tout.

On aime ou pas, mais le twink, figure imposée de l'homo-érotisme depuis "Mort à Venise", est central au point qu'on n'en peut plus du twink. Pourtant, et c'est ce qui a mis le feu aux poudres, l'age d'or du twink ne serait pas achevé selon le New-York Times.

Comme l'aurais dit Jean-Luc [ah Jean-Luc et les twinks ... bref !], ça se discute. Ca se discoute d'autant plus que la mode du twink fut furieuse il y a quelques années et j'envisage, à la lumière de la connaissance [modeste] de qui défonce en ce moment qu'on est desormais sur la pente glissante. C'est d'ailleurs assez normal : sociologiquement, les twinks d'il y a 10 ou 15 ans, sont maintenant des quadargénaires et en vieillissant, leurs goûts suivent une évolution faite de poils, de bears et de physiques plus musculeux. En tout cas, on s'approche davantage du déménageur que du garçon coiffeur à qui l'on demande s'il ne veut pas qu'on s'occupe de sa raie.

Beaucoup de studios [parlons de labels, c'est plus exact] se sont jadis spécialisés dans le twink. Ah oui ... définissons d'ailleurs ce qu'est le twink histoire de se mettre d'accord une bonne fois pour toutes : litterralement, le twink c'est un minet. Donc, on parle bien du jeune homme au ventre si plat qu'une planche parait bombée, imberbe forcément et au physique de jeune premier ... le modèle 18 ans tout frais sorti de sa chambre d'adolescent dans laquelle Papa et Maman l'avait laissé en jachère pour mieux le préparer au déluge sexuel courronnant son arrivée dans l'age adulte.
L'origine du terme est contestée, certains pensant que tout vient du mot "twank" de l'argot britannique des années 20 pour désigner un client de prostituées homosexuelles, tandis que d'autres insistent sur le fait qu'il s'agit d'une référence aux gâteaux Hostess pour jeunes gans, attrayants , hommes glabres et minces tels que la publicité d'époque les présentait. Ajoute à cela le fameux "twunk" fait pour désigner un porte-manteau avec gros morceau, incarné par Zac Efron par exemple [pas encore un hunk mais plus vraiment un twink].
Souvent passif [oui ça aussi faudra qu'on en reparle mais la figure imposée c'est que le twink est passif parce que le chétif est passif], il est toujours assez blond chez Bel-Ami. Chez les français qui adorent les twinks depuis Cadinot qui les a érigés en quasi muses ou que PinkX s'est piquée de se lancer dans la production pronographique, on s'en est fait une spécialité d'où l'émergence du label French Twinks.

Créé en 2013, French Twinks recrute sur les sites de rencontres d'abord puis clame recevoir des candidatures par paquets. Les modèles sont fraichement majeurs [le plus tôt possible après leur majorité fait grimper sur le modèle et les enchères], ils adorent tout faire jusqu'à s'essayer systématiquement à la DP [double pénétration] même s'ils n'ont jamais essayé par ailleurs. Du coup, ça ne marche pas toujours ! Fist et orgies, bareback de rigueur, uro et autres joyeusetés du genre, tout est bon pour souiller le corps encore vaguement innocent de ceux qui avouent s'ennuyer chez eux [souvent dans le Nord de la France] confie le niçois qui créa le label. Il recrute ainsi des chômeurs et jeunes hommes un peu désemparés par les choix de vie et qui préfèrent avoir le choix du vit, pour se faire du liquide facile. Oui mais ça, c'était avant et surtout, avant l'explosion des réseaux sociaux qui recyclent les prestations pornos de tout un chacun. Véritable uberisation du porno qui annonce la mort des lables dans cinq ans à peu près, tout Twitter, Snapchat et autres Télégram fourmillent de profils où l'on expose ses exploits, on se filme à grand renfort de râles et autres scènes de sexe prises sans délicatesses autres que le cadrage pourtant vaguement approximatif. Et forcément, la normalisation du twink comme figure érotique en prend un coup quand n'importe qui peut montrer qu'il défonce le voisin de pallier, lequel n'a pas franchement le look du twink.

La descente aux enfers est programmée pour le twink, au delà du fait qu'il a pris quelques années dans la tête. On trouvera toujours des idolâtres des éphèbes de 18 ans, des planches à pain et autres archétypes du minet mais le twink n'est plus très loin des doigts qu'on lui enfonce, des deux doigts de la fin qui ne justifie plus d'y mettre les moyens. Devenu un segment porno gay, le twink est relégué au même rang que les baises ethniques, les daddys et autres figures gonzo qui fleurissent sur les sites de vidéos spécialisées. Pire, pour l'exportation, le twink a toujours subi la concurrence des gay for pay de l'Europe de l'est et ils sont trop barraqués pour le marché japonnais qui les aime encore plus twinks que les twinks. Décidement, ça va mal.

Sauf que "Call me by your name" a réhabilité le twink avec la fureur new-yorkaise de la fashionista érigée comme la tendance mondiale qui fait passer Saint Germain des Prés pour une réunion de stylistes de chez C&A. Oliver, en sueur jouant au volley-ball, fait une courte pause pour voler un verre à Elio, joué par Timothée Chalamet . Sentant la nervosité d'Elio, Oliver commence à masser son épaule ... La scène sera mémorable, pas seulement parce que deux acteurs interprétent un pas de deux animé par un désir gay mis en sourdine, mais plutôt parce que l'on revient avec la rapidité du boomerang dans le schéma d'antan qui permit aux twinks de prendre leur essort. Elio est le minet ultime !

Sauf qu'avec lui, on revient au twink - pas mal hétéro - tendance "twink de l'art", construits sur un héritage esthétique établi par les photographies de Ryan McGinley du dernier millénaire, ou des modèles Saint Laurent choisis par le designer Hedi Slimane. Le twink nouveau n'est plus le twink d'avant ... Tye Sheridan, 21 ans dans "Ready Player One" [à gauche et aussi à droite] ou encore Lucas Hedges comme Nick Robinson vu dans "Dunkerque" sont les nouveaux twinks dont Hollywood raffole.