L'ambition de nanardiser cinématographiquement mon été m'a conduit à jeter mon dévolu, un dimanche matin, sur un film dont rien que le titre permet d'éprouver toute l'épouvante que l'on peut en attendre ...
L'attaque de la pom-pom girl géante
Ah oui je sais ... rien que ça, ça suffit à te faire un billet, et à broder autour pendant des heures et des heures. Sauf que si moi je répugne à ne me contenter que de cela, tel n'est pas le cas pour l'équipe du film qui, après visionnage, n'avait pour seule inspiration que de broder autour de ce titre. Oui, le film dont nous allons parler aujourd'hui ne tient qu'à cela : l'attaque d'une pom-pom girl géante.
Cassie Stratford , aspirante aux pom pom girls du lycée est très malheureuse parce qu'elle se voit refuser l'entrée dans ce club très fermé. La leader l'a dans le nez et elle n'est pas tendre la garce. Sauf que la mère de Cassie est une ex gloire des pom-pom girls et forcément, elle impose à sa fille le même destin non sans lui dissimuler qu'elle la considère un peu come une ratée de scientifique. Alors pour sortir de cette ornière, Cassie, s’injecte un sérum d’embellissement et de développement musculaire sur lequel elle travaille en master de biochimie avec son pote de labo qui fait semblant de ne pas la désirer [les scientifiques, cette plaie de la drague]. Elle devient bombesque mais le sérum a malheureusement un effet secondaire : Cassie et sa nouvelle poitrine avantageuse américainement parlant va pousser et bien grandir comme il faut pour devenir pareille à celle des championnes de branlettes espagnoles ... mais pas seulement, tout son corps ne cesse de grandir aussi ! Et c'est là que les problèmes comment ...
Voilà la trame [oui oui, elle tient sur le neurone d'une pom-pom girl texane mais si tu t'arrêtes à ça, on ne vas pas y arriver] imaginée par l'auteur du film "Sharktopus" [qui mélangeait avec humour les requins et les pieuvres mutantes] qui sert donc de prétexte à un remake collégisé du film "L'attaque de la femme de cinquante pieds".
Et donc alors ? Film d'horreur ou film de l'horreur ? Nanard d'or ou sommet insupportable qui remise "Mon curé chez les nudistes" au rang de film d'auteur ? Un peu de tout ça mais ce n'est pas insupportable. Pendant les 75 minutes du film, rien n'est calé [avec un scénario pareil, comment faire en même temps !], tout est mal joué, les dialogues sont à pleurer et les effets spéciaux dignes d'un vidéaste amateur bulgare de 14 ans. On est en plein teen-movie avec tous les codes du genre : une sexualisation permanente de tout, des oeillades queer, une standardisation du désir sur la blonde à forte poitrine et des méchants libidineux qui sont plus crétins qu'inquiétants.
Pas de monstres [à part une araignée géante mais vraiment pas grand chose] ni de mutant qui sortent de nul part comme dans un bon "Mutante" ou un horror-teen-movie bien classique, surtout qu'on a le postulat en or : les scientifiques font des expériences incontrôlées et ça dérape. Je te fais une douzaine de Godzilla en bikini avec ça [oui oui, j'ai un scénario incroyable tout prêt pour "Godzilla à la plage" ou "Limbo Godzilla" ...].
Perdus dans cet OVNI, on retrouve Treat Williams [déjà vu dans "Hair" et "Il était une fois en Amérique"], Ted Raimi aperçu dans la franchise Spider-man et John Landis qui joue rapidement un professeur d'université borgne. Il fallait bien assurer le financement du film et la distribution avec des noms un peu plus connus que les ados boutonneux sur les épaules desquels repose le film ... D'ailleurs, les ados en question sont d'une banalité ahurissante mais il traîne quand même le bogoss de base, brun comme il faut et bombe hormonale auto-proclamée dont on aperçoit furtivement un peu d'anatomie mais rien de renversant. En revanche, des nichons il y en a à revendre ! Le teen-movie pour ça, c'est le paradis des lolophiles ... Tout est prétexte à suggérer la prothèse mammaire surdimensionnée, surtout quand on part du principe que l'héroïne va être sur dimensionnée ...
Mais c'est là que le film trouve son intérêt ! Alors que le slip de Hulk grandit avec lui quand il devient tout vert [de façon aussi insondable que le fameux retournement d'Actarus lorsqu'il arrive dans son Goldorak ... toujours pas compris moi !], les proportions sont à peu près respectées ici : Cassie qui grandit, bah forcément sa culotte n'existe plus. Comme elle est géante, la production du film s'amuse à lui faire les ongles avec des rouleaux de peinture. Elle prend son bain dans une piscine olympique ... C'est potache et digne de Max Pécas !
Et puis, comme nous sommes dans un teen-movie, il faut aussi que deux filles soient rivales et que chacune convoite le même mec tout en voulant pulvériser l'autre qui lui fait trop d'ombre. En l'occurrence, la chef des pom-pom girls qui refuse à Cassie son entrée est une biatch de chez biatch pure AOC. Sadique et lesbienne refoulée tant elle adore, déguisée en Médusa [faudra qu'on reparle de la chef costumière du film ... il faut l'enfermer d'urgence], traiter les cheerleaders de son escouade comme des chiens à qui elle envoie des jouets [au sens propre !!!], ne voila-t-il pas que Cassie va mettre la main sur son mec à elle, alors que son fou de labo n'en peut plus de se branler dans les toilettes !!! Donc, trop c'est trop et elle trouve le moyen de s'injecter le même sérum que Cassie ... et là ouiiiiiiiiiiiiiiiii : combat de pom-pom girls géantes !!!
Allez, voici la bande-annonce ... à l'image du film !
Et si tu veux savoir pourquoi ce titre de billet ? Mais parce que c'est l'une des répliques du film évidemment ...
Tto, qui trouve que regarder des trucs comme ça à poil sur son canapé le dimanche matin c'est sympa