Quand j'ai lu ça, je me suis demandé ce qui avait bien pu provoquer une telle réaction et comme mon interlocuteur a refusé de m'éclairer davantage sur les raisons d'une telle affection [que j'aime ce mot au double sens, tellement pratique], je suis resté comme au milieu du guet ... incertain, sans comprendre ni même la possibilité de justifier [si tant est que je doive le faire, mais admettons-le]. C'est justement de cette explication dont il n'était pas question ... ce qui m'a frustré.
Après, c'est bon ... je passe outre mais cela m'a démontré une chose. celui qui m'a envoyé cela est un lecteur que je crois assidu et avec lequel j'échange parfois et nos échanges sont bien plus substantiels que de simples flatteries. Je sais aussi que beaucoup de choses ne nous font pas converger tant nous avons des idées parfois antinomiques sur des sujets politiques, sociaux et militants.
Et donc ? Je vois dans cette réflexion qui me touche parce que je sais d'où elle vient le signe que l'inflexion annoncée du discours que je produis parfois ici est réelle et correspond finalement à la démarche que j'entends imprimer à tout cela. En d'autres termes, oui ... l'effet est recherché parce qu'il correspond à mon souhait non de cliver pour le plaisir mais de dire sans ronron ce que je pense. on m'a fait trop longtemps le procès de l'absence de lisibilité par le non-positionnement, j'ai toujours trouvé cela injuste mais je reconnais que je n'étais pas autant explicite que je le suis depuis quelques temps.
Oui, je confirme que je ne prends plus le périphérique, droit devant en frontal. Alors certes, je pense que cela clive davantage [encore que j'ai le souvenir d'avoir parlé des gens du voyage il y a plus de 5 ans et que ça avait laissé quelques traces] mais le but n'est pas de cliver pour le plaisir de cliver, juste de dire plus clairement certaines choses sur des sujets dont je sais, sciemment, qu'ils sont clivants. La politique y passe, la gay-ttitude aussi avec son lot de figures imposées que je refuse parce que j'en ai le droit, les postures feintes par tel ou telle en mal de contenance. Au delà des réquisitoires, oui j'y vais au risque d'attrister voire de me couper de certains trop heurtés. C'est le risque mais, comme en amour, ce n'est jamais par le non-dit que l'on construit.
Je m'efforce d'être moins sentencieux qu'on le dit, moins définitif qu'il y parait mais un chat restera un chat. Pourquoi ne pas dire ce que je pense alors que, justement, je ne fais pas d'easy-reading en balançant telle ou telle photo ... certes, j'avoue une certaine inégalité selon les jours mais c'est le lot d'un rythme quotidien qui permet de reflêter aussi une humeur. Alors oui, parfois, ça clive et ça fait grincer.
Avec le recul, je vois bien de quels écrits il est question ... ce sont ceux qui m'ont valu des échanges saillants, des positions tranchées, des admonestations parfois sur lesquelles j'ai toujours réagi parce que je crois au débat d'idées.
And so what ? Bah voila, j'entends continuer dans cette voie bein que tu n'imagines pas à quel point je me retiens sur certains sujets [au sens multiple du terme ^^]. Pas par plaisir, tout simplement parce que cela correspond aussi à un état d'esprit qui me fait préférer aujourd'hui une prise de position moins ronde, en tout ce que je ressens comme pouvant devoir l'être au regard de mes connaissances et de mon vécu, avec tous. Moins de tolérance silencieuse oui, plus de clivage probablement. En tout cas, je revendique la cohérence.
Tto, qui ne plaît pas à tout le monde [et c'est bien normal même si ce n'est pas une finalité en soi]