Après les jeux et pour finir en beauté, voici un focus cette semaine sur les podcasts qui font des choses dans la culotte.
Des podcasts hétéro et très sexuels, il y en a beaucoup : on y parle de plein de choses tout à fait intéressantes pour autant que l'on ne soit pas trop sectaire [et même plein de gays adorent ... comme quoi, il n'y a pas que le porno hétéro qui passionne les gays]. Ainsi, on peut mieux comprendre le sexe, la sexualité, et le regard associé à la chose. "Sex and Sounds", sur Arte Radio, est un must ! Des épisodes courts de deux à cinq minutes, dédiés "aux liaisons fructueuses entre plaisirs d'en-bas et sons d'en-haut" et on reconnaît la touche propre à Maïa Mazaurette. L'épisode sur le son de l’orgasme masculin est jubilatoire.
"Serial dragueur" permet à Florian d'expliquer comment il fait pour entretenir des liaisons sexuelles saines avec plus d’une dizaine de femmes en même temps, tout en réussissant à faire prospérer des relations sincères avec chacune.
Chris Sowa, dans un style très différent et en anglais, propose dans "Sex With Strangers" le parcours d'un globe-trotteur du sexe et d'un passionné de sociologie : il voyage aux quatre coins du monde afin d’explorer différentes facettes et spécificités culturelles de la sexualité ... et du coup, on apprend plein de choses.
A côté de ça, il y a plein de podcasts cochons qui racontent des histoires : "My Dad Wrote A Porno" permet à Jamie Morton, qui a fait la découverte d’un roman pornographique écrit par son père, de raconter des choses hilarantes où il lit un chapitre chaque semaine et découvre des choses sur son père qu’il aurait peut-être préféré ne jamais savoir. Si tu veux des histoires sexuelles qui sortent de l'ordinaire, rendez-vous sur Bawdy Storytelling où tout est vrai.
On trouve aussi quelques podcasts bien sympathiques estampillés gays; Le petit dernier, c'est "Garçons", consultable ici. "Garçons" donne la parole à ceux qui ont accepté de se raconter et de partager leur histoire.Bien entendu, il y a le très indispensable "Les couilles sur la table", podcast destiné aux femmes et aux hommes qui se posent des questions sur eux-mêmes. Bimensuel, on y retrouve des tas de choses hyper intéressantes et ça donne toujours à réfléchir tant les thématiques sont finalement très éloignées du cloisonnement hétéro/homo..
A côté de cela, il y a le vétéran "Homomicro" [auquel j'ai déjà eu l'occasion de participer].
Si avec cela tu ne trouves pas ton bonheur dans les oreilles ...
C'est bien connu, c'est d'abord dans la tête que cela se passe. Et du coup, que se passe-t-il dans la tête pour que l'on en arrive à des blocages, des choses qui fassent que coucher ne soit plus vraiment un défouloir ni même un plaisir et, finalement, bien plus un défi qui procède de la motivatio sinon de l'auto-hypnose pour certain(e)s. C'est tout l'enjeu de l'étude Zavamed à ce sujet [que tu trouveras ici] : en 2018, 1.061 personnes qui avaient au moins eu un partenaire sexuel ont répondu à un questionnaire, 47% d'européens, 51% d'américains. Cette étude restant purement exploratoire, elle apprend néanmoins des choses intéressantes.
Les complexes et la gêne éprouvée face à certaines parties du corps peuvent être à l'origine d'une certaine insécurité dès l'enfance. Sans compter qu'en grandissant, les films de super-héros [quand il ne s'agit pas des standards du porno] ou les tendances sur les réseaux sociaux peuvent renforcer cette insécurité. Au final, ces complexes suivent certains adultes jusque dans leur lit et impactent leur épanouissement sexuel. Les hommes sont plus inquiets de la manière dont ils performent sexuellement pour leur partenaire. Ils sont 16% de plus que les femmes à manquer de sécurité sur ce point.
Et quitte à savoir ce qui coince, autant savoir sur quoi ça coince selon le genre ... Attention les surprises ! Le poids raffle tout sur son passage et le sexe en tant que tel aussi chez les mecs. L'estomac avec son impact digestif est aussi bien placé mais la poitrine est bien haute pour les garçons. Pour près d'une femme sur 4, les seins sont un motif de crispation au même titre que les hanches ... on remercie les publicités qui ont normé tout cela depuis des années. Ca tombe bien, on fait pareil avec les mecs aujourd'hui ...
Pour comprendre ces complexes, encore faut-il s'interroger sur l'origine de tout cela ... À l'unisson, les hommes pour 47% et les femmes pour 51% se retranchent derrière le fait d'être trop dur avec soi-même, comme origine du manque de confiance sexuelle. 33% des femmes considèrent ne pas correspondre aux critères de beauté imposés par leur culture, là où 19% des hommes ont cité le fait d'avoir fait face à une remarque négative à leur sujet.
Le manque de confiance et les complexes peuvent non seulement aboutir à l'extinction des lumières lors des rapports, mais également au fait d'éviter complètement certaines positions sexuelles, qui risqueraient de mettre en avant l'objet de la gêne. Ainsi, les positions dans lesquelles les partenaires se font face sont deux fois moins populaires que les autres. Parmi les personnes interrogées, 40% des femmes et 25% des hommes éviteraient le 69 pour des raisons de gêne, et plus d'un homme sur 4 éviteraient de pratiquer le sexe debout. Du coup ... cela interroge sur la qualité des rapports en question parce qu'on sait que certaines positions sont de nature à permettre de maximiser la jouissance réciproque de chacun.
Enfin, si 61% des hommes manquent de confiance quant à leur image corporelle, seulement 19% des hommes et 8% des femmes se disent en réalité soucieux ou gênés par le corps de leur partenaire [c'est rassurant et permet de conclure que le problème de l'instatisfaction sexuelle est vraiment un problème personnel plutôt qu'une exigence trop forte mise à la charge de l'autre]. Quant à la performance sexuelle, deux tiers des hommes manquent de confiance, mais là encore, seulement 35% des hommes et 29% des femmes disent être préoccupés par les performances sexuelles de leur partenaire [c'est quand même pas beaucoup].
CE ... oh oui, tu la connais la fameuse norme CE dont on t'abreuve à longueur de descriptifs de produits diverses et variés. Sauf que là, pour le dernier terme lexicoloporno, c'est pas tout à fait dans le même rayon ! CE comme ... ? Cul Etendu ? Crosse Ejaculation ? Carrément Erectile ? Ah la la, j'arrête le suspense et je t'invite tout de suite à envisager les choses plus clairement !
C-E comme Cum Eating : c'est la pratique qui consiste à avaler le sperme de celui avec lequel tu viens de te vautrer dans la luxure la plus répugnante. Bien évidemment, le CE se conjugue au pluriel puisque l'on peut évidemment avaler plusieurs généreux donateurs de semence. Je me permets juste de te rappeler que ce n'est pas vraiment safe, voire même que c'est profondément pas recommandé surtout si tu tiens à rester éloigné des MST et autres HIV nonobstant la PrEP. Ensuite, si le porno en a fait un passage obligé parce que sinon t'es pas assez piggy comme il faut, ce n'est pas franchement obligatoire dans la mesure où on peut et on a le droit de ne pas aimer "avaler". Toutefois ne sois pas surpris si tu lis "CE" sur un profil, il est fort probable qu'il faille y passer ou donner ton Yop ...
Tto, qui en termine de son "Porn to be alive" estival