"Je vois bien que ça ne va pas fort mon chéri" ... Que lui répondre hier soir, quand m'endormant, je regardais un peu dépité tout ce qui me fiat face, tout ce que je peine à affronter tant cela n'est pas possible. Pourtant, Zolimari le sait, je prends de la distance, je reprends le dessus, je rigole à nouveau davantage et surtout je verbalise beaucoup avec lui [et d'autres qui se comptent si rapidement], pour l'aider à comprendre.
On m'a dit que je suis trop guidé par l'émotion ... C'est un fait [et je n'ai pas envie de dire que je l'assume].
Pourtant ... comment ne pas être submergé par cette émotion quand ...
... quand un ami hurle sa colère au sujet de promesses non tenues qui font apparaître des mots comme si peu consistant [moi qui pensait, justement, que les mots de celui-ci avaient plus de chances de l'être] ? On ne connaît les gens qu'à la lueur de certains faits et, hélas, l'égocentrisme de certains qui me lisent parfois ici est vertigineux.
... quand ce même ami écrit, le 8 mars dernier, des choses si dures ["Je vais mourir. Je ne peux plus me mentir.... Je suis fatigué"] qu'elles me coupent depuis une partie de mon âme parce que, contrairement à certains, je suis fidèle tant dans mes mots que dans mes actes [et je ne parle pas de mon amitié et de mes sentiments]. Je ne peux gérer cette émotion ... je ne peux juste que l'écouter, lui répondre et lui dire que je comprends sa colère. Lui dire d'ailleurs ... à quoi bon puisqu'il sait que je suis là. Pas besoin de poster un commentaire comme un trou-du-cul sur son blog pour feindre de m'intéresser juste trente secondes : lui et moi savons que ce genre de masques n'est pas digne de nous.
... quand je passe une journée en famille avec ma nièce et que celle-ci est heureuse de voir son Ttoton [c'est comme ça qu'elle m'appelle] et son autre tonton, que nous jouons à tout et n'importe quoi, qu'elle a une petite famille bien sympa, qu'elle a la chance d'avoir des grand-parents qui sont aux petits soins pour elle ... ouais, ça m'a un peu écrasé au bout d'un moment, écrasé comme si je n'arrivais pas à croire que quelque chose soit positif en ce moment ...
... quand on continue à m'associer sur Twitter à un mec qui non seulement a été épouvantable nonobstant les louanges qu'on lui sert régulièrement [s'ils savaient], mais qui, en plus, s'est permis de dire et faire des choses témoignant d'un irrespect profond et d'un égocentrisme pathologique desquels il n'a même pas eu la décence de s'excuser même pour faire semblant. Et il faudrait que je sois associé à des bonjours avec cette chose ? Mais non ! Je ne veux absolument pas être associé même indirectement à ça. Zolimari me dit "je te l'avais dit qu'il était pas net celui-là" ...
... quand je me dis que je n'ai plus grand chose de commun avec des gens qui s'imaginent que je suis comme eux ... Ouais, le souvenir de discussions courroussées sur certains sujets où j'y allais un peu fort et même que c'était choquant voire "violent" alors que je lis, sous la plume des mêmes, des choses mille fois pires et d'une indécence ahurissante ... Ah mais oui, ils se socialisent, tout est Bisounours, tout est guimauve quitte à piétiner les beaux discours sentencieux qu'on tenait jadis ... Ouais, j'ai du mal à gérer l'émotion de colère que cela provoque en moi. "Tu ne perds pas grand chose avec des chèvres pareilles" me dit-on dans l'oreillette ... Ouais, juste l'impatience d'assister à leur réveil ou à leur descente aux enfers quand la réalité les rattrapera. J'aurai mon sourire carnassier et mes mots seront tranchants. Ça, je ne ferai pas dans la dentelle. J'ai juste pris la peine de mettre au parfum celui que j'apprécie le plus.
... quand je regarde mes prochaines vacances et que cela me fait peur de mettre tant d'espoir en elles. Moins de trois semaines maintenant ...
... quand Michel Drucker me dit "Tu sais, Tto, que tu n'y échapperas pas, tu es trop intelligent pour ne pas l'avoir compris. D'ailleurs, tu n'attends que ça, sauf que tu ne veux pas encore te le dire" ... elle a raison. Je sais bien que je vais y passer et je sais bien que ça va remuer pas mal. Zolimari y est prêt et je pense que mon ostéo qui veut me revoir rapido tellement c'est nécessaire va encore m'en remettre une couche. On verra ça après les vacances hein ...
... quand ... quand rien ! Allez, je vais faire comme j'ai un peu perdu l'haitude de faire, vivre comme si ce jour était le dernier et en profiter. Ce soir, on ira voir "Sister Act" : c'est cher mais on s'en fout parce que ce n'est pas quand on n'aura plus rien qu'il faudra regretter. Je n'irai pas voir Twitter aujourd'hui ni même cette semaine parce que je pense que je vais encore lire des trucs qui vont m'exaspérer [voir plus haut] et que je n'ai pas de temps à perdre à cela. Au final, je pense que je me suis rendu trop disponible à certains. On va reprendre cette fameuse théorie de l'élastique qui marche si bien. M'éloigner un peu pour créer le manque chez ceux qui me disent l'éprouver : on va bien voir si c'est vrai. De toi à moi, je n'y crois pas, je n'y crois plus.
Tto, qui approuve toutes ces motions et qui fait des bisous à celui qui est mon ami